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Aggression de pompier



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Groupe de Secours Catastrophe Français

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Encore un pompier agressé

Publié le 19/08/2013 à 16h48


Encore un pompier agressé
« Outré ». « Écœuré ». Les mots ne manquent pas, de la part du maire et des soldats du feu, pour décrire la scène qui s’est déroulée à Frévent il y a à peine plus de 24 heures. Généré par une altercation, l’épisode se soldera par une agression, une garde à vue et trois dépôts de plainte.

Il est 00 h 25, dans la nuit de mercredi à jeudi. Les secours de Frévent, près de Saint-Pol-sur-Ternoise sont déclenchés pour une « classique » rixe et leur VSAV (véhicule de secours et d’assistance aux victimes) s’engage dans la rue du Président-Wilson, au niveau de la mairie. C’est là que la bagarre a éclaté. Un groupe de jeunes s’en prend à un autre individu qui porte alors un coup de couteau sans grande gravité à l’épaule de l’un de ses agresseurs. D’où, outre la présence des forces de l’ordre, celle des pompiers.

Ils sont trois, intervenus pour porter assistance à la victime, laquelle refuse l’hospitalisation tout comme le dépôt de plainte. Des coups sont portés au véhicule des secouristes, l’un des sapeurs-pompiers est agressé. L’intervention vire au cauchemar.

Cauchemar pour le volontaire de 53 ans, qui s’est depuis rendu aux urgences de Doullens pour divers examens et radios. S’il ne souffre pas de gros choc traumatique physique (mais écope tout de même d’une journée d’incapacité de travail), le choc psychologique, lui, est avéré. Une première plainte contre X est déposée.

Suivie d’une deuxième au titre du service complet, après avoir obtenu l’accord du chef de groupement Loyer. C’est le lieutenant Claude Van Der Meulen qui s’en est chargé. « Complètement écœuré » par cette attaque, il met les points sur les « i » : « Je commence à en avoir plus que marre, martèle-t-il. On est là pour secourir les gens, pas pour se faire agresser. » La caserne de Frévent, rappelons-le, fait appel à 35 volontaires lors de ses sorties.

Plus tôt, des débordements

Mais l’affaire, aussi nauséabonde soit-elle, ne s’arrête pas là. Flashback. Le maire de la commune, « bien au courant du problème », rapporte que les jeunes en question s’étaient déjà « échauffés » quelques heures plus tôt, dans l’après-midi. Ils auraient perturbé le déroulement du concours de pétanque, rue du Marais, puis auraient retourné le stand du Comité des fêtes avant le tir du feu d’artifice en soirée, qui s’est néanmoins déroulé comme prévu. Jean-François Théret, « outré », espère que les auteurs « seront punis sévèrement ». Le premier magistrat a lui aussi décidé de porter plainte, d’autant que le véhicule de la police municipale, lors de la rixe, a été endommagé.

Des caméras de vidéoprotection ayant été placées dans la rue, les agents décortiquent désormais de leur côté le film de l’incident. Pour l’heure, un individu a été placé en garde à vue par les gendarmes, également présents lors de la scène. L’enquête, précise le capitaine Dassonneville, se poursuit.